La malvoyance, qu’est-ce que c’est ?
C’est une maladie qui empêche de bien voir même quand la vue est corrigée. Elle peut être génétique ou arriver après un accident.
Il y a plusieurs sortes de malvoyance : la vision floue, la vision tubulaire (on ne voit pas la zone centrale ou la zone périphérique), la cécité totale,…
Pour que l’on comprenne bien, Mme Schalk nous a proposé des ateliers de simulation pour que l’on se mette quelques minutes à la place d’une personne qui voit mal.
L’atelier de vision floue : on devait porter des lunettes qui rendaient notre vision floue. Il fallait essayer d’écrire notre prénom sur une feuille à carreaux : on n’arrivait pas à voir les carreaux sur la feuille. Ca prenait plus de temps que d’habitude. Après avoir écrit, on a enlevé les lunettes : on n’avait pas suivi les lignes et c’était difficile à lire. On a aussi essayé d’écrire sur une feuille adaptée, jaune, avec des lignes plus marquées. Même là, c’e n’était pas si simple, mais plus rapide.
On ne reconnaissait même pas nos camarades. On entendait leur voix et cela aidait à les reconnaître.
Si on regardait vers la fenêtre avec ces lunettes, si la luminosité était trop forte, on ne voyait plus rien.
L’atelier de vision tubulaire : avec ces lunettes, on voyait du noir sauf à travers un petit trou à un seul endroit précis. C’est très difficile de voir tout le monde ou de lire.
On devait retrouver des informations sur un tableau : c’était difficile de suivre une colonne, de repérer une ligne. Cela demandait du temps et parfois on se trompait. C’est assez fatigant.
L’atelier de cécité totale : on pouvait porter des lunettes qui ressemblaient à des masques de plongée. Quand on les portait, on ne voyait rien du tout.
Un camarade devait nous décrire une figure géométrique. On devait l’imaginer dans notre tête : c’est comme si cela s’affichait devant nos yeux. Ensuite, en enlevant les lunettes, on devait dessiner cette figure. D’abord il fallait se souvenir de tout et ensuite, si les mots n’étaient pas précis, on n’arrivait pas à la reproduire.
Avec ces trois lunettes, c’était difficile de circuler dans la classe : on ne voit pas les obstacles ni ce qu’il y a sur les côtés. A l’extérieur, c’est dangereux, car si une voiture vient sur le côté, on ne peut pas se préparer.
L’atelier de locomotion nous a appris à aider un malvoyant à se déplacer. Cela s’est fait dans la cour. On était en binôme : un élève faisait le malvoyant et l’autre le guide. Il fallait d’abord demander à la personne malvoyante si elle voulait être guidée, puis où elle voulait aller. Ensuite, il fallait que la personne malvoyante tienne le coude de la personne qui guide et soit un peu derrière elle : elle se sent plus en sécurité. En cas de peur, elle peut lacher le coude et s’arrêter. L’accompagnant lui explique le danger.
On a adoré ! C’était très intéressant de se mettre dans la peau d’un malvoyant. On ne se rendait pas compte avant, des difficultés ou des gênes que cela peut poser.